Mildé Charles


En 1873, Charles Mildé fonde Mildé et fils.

L’électricité fait sa fortune : il conçoit, brevète et commercialise une horloge, un régulateur, des sonneries, des machines à voter, des compteurs électriques, différents instruments de mesure électrique ainsi que des appareils électriques domestiques. Toutefois, ce sont les paratonnerres qui constituent l’essentiel de son gagne-pain quotidien dans les années 1880-1890.

En 1889, il est concessionnaire de la distribution d’électricité de la ville de Rouen mais rétrocède très vite cette concession pour être candidat à la concession parisienne du secteur de Clichy, qu’il obtient pour dix-huit ans. Son entreprise prend alors le nom de Compagnie d’éclairage électrique du secteur des Champs-Elysées. Il crée une usine en 1892 à Levallois-Perret pour fournir le secteur.

En 1897, il se lance dans l’automobile suite à sa rencontre avec l’ingénieur-électricien Robert Mondos. Ils lancent ensemble la société des Automobiles Mildé & Cie, implantée dans le 17e arrondissement de Paris. Celle-ci est spécialisée dans les voitures électriques ; la première est assemblée en 1897. A partir de 1904, ils produisent également des véhicules à pétrole et à propulsion mixte. Leurs utilitaires électriques sont utilisés par l’administration des Postes. Quinze véhicules sont achetés par la messagerie des Postes pour le transfert du courrier entre les gares, l’hôtel des Postes et les bureaux de quartier de Paris.

Ses fils reprennent l’entreprise et la nomment « Société Ch. Mildé fils et Cie » ; elle continue de prospérer grâce à la fabrication d’appareils électriques domestiques, notamment des postes de TSF. Sa production automobile est définitivement cessée pendant la seconde Guerre mondiale, suite à l’interdiction du gouvernement de poursuivre la construction de voitures électriques à partir du 1er octobre 1942.

Source :

  • Lambert-Dansette Jean, Histoire de l’entreprise et des chefs d’entreprise en France, Volume 5, l’Harmattan, 632p.