Holweck Fernand


Fernand Holweck est né à Paris, le 21 juillet 1890.

Il étudie à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, dont il sort ingénieur physicien major de promotion en 1910. Cette même année, il entre au laboratoire Curie.
Dès 1911, dans le cadre de son service militaire, il travaille sous les ordres du commandant Ferrié, pionnier de la radiodiffusion. Il réalise alors des recherches sur les radars à ultrasons et l’amélioration de la puissance des émetteurs. Son esprit de recherche le pousse à effectuer des améliorations sur le détecteur électrolytique et à se lancer dans la construction de valves thermoïoniques de Fleming. Il met alors au point vers les années 1913/1914 la valve Holweck, qui sera utilisée en TSF pour la détection des courants de haute-fréquence.

Mobilisé pendant la première Guerre mondiale, il est affecté au laboratoire d’essais de Toulon où il s’occupe de la question des ultrasons dans l’eau, afin de permettre la détection des sous-marins. Démobilisé en 1919, il retourne au laboratoire Curie devenu l’Institut du Radium. Il établit en 1920 la continuité entre les rayons ultra-violets et les rayons X.
Il devient par la suite maître de conférences à la faculté des sciences de Paris. Il est l’inventeur d’une pompe à vide moléculaire qui servait à étudier les radiations électromagnétiques et améliorer la puissance des émetteurs TSF.

De 1929 à 1932, il met au point un pendule à lames oscillantes inversées permettant de mesurer la gravité, utilisable pour la recherche de gisements miniers et pétrolifères. Grâce à ce pendule, on peut dresser des cartes gravimétriques de la France et des territoires d’outre-mer. Pour cette invention, il reçoit le Prix Albert 1er de Monaco en 1936.
Avec d’autres chercheurs, il met au point dès 1926 un système de télévision ; il réalise la première réception d’images sur oscilloscope cathodique. Il s’intéresse aussi au microscope électronique, aux amplificateurs de lumière, aux compteurs de photons en passant par l’astrophysique et la radioastronomie lorsque la deuxième Guerre mondiale éclate.

Il entre dans la Résistance dès 1941. Il est arrêté par la Gestapo le 11 décembre 1941 et est incarcéré à la prison de la Santé où il décède des suites d’actes de torture, le 24 décembre 1941.

Source :

  • Montagné Jean-Claude Beïret, Transmissions, Histoire des moyens de communication à distance, première époque : de l’Antiquité au milieu du XXe siècle, 528p.