Ferrié Gustave


Gustave Ferrié est né en Savoie le 19 novembre 1868.

Il étudie à l’école Polytechnique entre 1887 et 1889 et devient ingénieur des transmissions radiophoniques dès 1891. En 1899, nommé au comité franco-britannique, il est chargé d’étudier les développements de la télégraphie sans fil (TSF) et commence ses travaux avec Guglielmo Marconi. Ils exposent leurs recherches au Congrès international d’électricité de Paris en août 1900, dans le cadre de l’exposition universelle. En 1903, il perfectionne la TSF en inventant un nouveau récepteur électrolytique et propose l’installation d’une antenne au sommet de la tour Eiffel. La portée de l’émetteur, d’abord de 400 km, passe en 1908 à près de 6 000 km.

Pendant la Première Guerre mondiale, il développe la radiotélégraphie pour les unités d’infanterie et d’artilleurs. Dès 1914, il introduit la triode, ce qui révolutionne la télégraphie sans fil et permet un meilleur échange entre l’émetteur et le récepteur. Durant la guerre, ses postes de radio sont construits à plus de 10 000 exemplaires. En mars 1918, il est nommé à la tête de l’Inspection des télégraphies militaires.

Nommé général en 1919, il est élu membre de l’Académie des sciences en 1922. Il est Président de l’Union internationale de la radio et de la Commission internationale des longitudes par radio, ainsi que vice-président du Bureau international des unions scientifiques.
Il est nommé docteur honoris causa de l’Université d’Oxford en 1919. Il reçoit la Grand’Croix de l’Ordre de la Légion d’Honneur sur son lit de mort, le 16 février 1932 à Paris à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, où il est victime d’une crise d’appendicite.

Source :

  • Montagné Jean-Claude Beïret, Transmissions, Histoire des moyens de communication à distance, première époque : de l’Antiquité au milieu du XXe siècle, 528p.