de Forest Lee


Lee de Forest est né le 26 août 1873 d’un père pasteur. Il fait de brillantes études dans des écoles pour enfants pauvres.

Son doctorat de l’université de Yale en poche, il est successivement employé par la Western Electric de Chicago puis par l’American Wireless Telegraph Company. Il n’y reste pas longtemps ; il fait breveter à son nom un nouveau type de détecteur. Cet esprit d’indépendance lui vaut d’être rapidement licencié.

En 1901-1902, la télégraphie sans fil commence à susciter l’intérêt des hommes d’affaires. L’un d’entre eux, Abraham White, s’associe avec Lee de Forest pour créer la De Forest Wireless Telegraph Company. Les premiers temps sont florissants, mais le triomphe est de courte durée : accusé d’avoir déposé des brevets et d’utiliser des procédés copiés sur ceux de la compagnie de Marconi, Lee de Forest se voit condamné à verser de fortes sommes. Il ne les possède pas et s’enfuit au Canada. De retour à New York, il est exclu de la compagnie qui porte son nom. Désormais seul, il se consacre à des recherches qui, à travers l’invention de la lampe à trois électrodes, révolutionnent la TSF et donnent naissance à la radiodiffusion et à l’électronique.

Les nombreux procès relatifs à ses brevets lui font perdre la fortune qu’il avait acquise grâce à ses inventions. Il doit vendre sa société de fabrication de radio en 1931. En 1934, les tribunaux tranchent l’affaire l’opposant à Edwin Howard Armstrong : Lee de Forest gagne la bataille judiciaire, bien que les techniciens désapprouvent ce jugement ; il perd également le soutien de l’opinion publique après le suicide d’Armstrong en 1954. Il n’est plus dès lors considéré comme un inventeur par le public.

Il conçoit un système de reproduction du son sur une bande de film, appelé Phonofilm. C’est cette méthode d’enregistrement du son pour les films qui apporte le son au cinéma. En 1959, il reçoit un Oscar du cinéma, ainsi qu’une étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

Il décède à Hollywood le 30 juin 1961 et est inhumé dans le cimetière San Fernando Mission de Los Angeles.

Source :

  • Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.