Trouvé Gustave


Gustave Trouvé est né le 2 janvier 1839, au sein d’une famille nombreuse modeste, à La Haye-Descartes en Indre-et-Loire.

Après avoir intégré l’Ecole des arts et métiers d’Angers, il exerce un premier emploi d’horloger à Paris. En 1865, il ouvre son propre atelier « G.Trouvé ». Ses nombreuses inventions concernent l’électricité et sont relatées par les ouvrages de vulgarisation scientifique de l’époque dont la Nature.

Cet inventeur se consacre tout d’abord aux moyens de communication : il crée en 1876 un système de télégraphie militaire permettant une communication mobile jusqu’à un kilomètre de distance. En 1878, il s’intéresse au téléphone et met au point un téléphone reprenant le principe de celui de Graham Bell en améliorant l’intensité des sons perçus, grâce à l’utilisation d’une double membrane. A la même période, il développe un microphone portatif. L’essentiel de ses travaux dans le domaines des télécommunications ont pour objectif de les rendre plus mobiles et moins coûteux. Il s’intéresse également au domaine médical et met au point le Photophore, système d’éclairage utilisé par les médecins oto-rhino-laryngologistes en 1883 et le polyscope électrique (l’endoscope d’aujourd’hui) pour l’exploration du corps humain.

Son second grand domaine de recherche est l’utilisation de l’électricité en tant qu’énergie motrice, notamment dans les transports. Il met au point le bateau électrique et l’automobile électrique en 1881, mais aussi le premier dirigeable électrique. En 1887, il construit un hélicoptère utilisant un moteur électrique posé au sol et relié à l’engin par des fils. Il crée également des bijoux et des objets lumineux tels que des fontaines très prisées par les milieux artistiques de l’époque. Il est à l’origine de nombreuses inventions telles que la pile à treuil, la machine à coudre, le pic fraise dentaire, la lampe frontale, la lampe électrique universelle de sûreté, les lampes domestiques à acétylène et, enfin, les lumières thérapeutiques à ultraviolets.

Il est décoré de la Légion d’honneur en 1881. Il décède sans descendance à Paris, le 27 juillet 1902.

Source :

  • Desmond Kevin, A la Recherche de Trouvé. La quête d’un génie français oublié, 2012.