Carpentier Jules


Né en 1851 et mort en 1921, Jules Carpentier est un inventeur-constructeur qui a succédé à Ruhmkorff.

Tout en continuant la construction des appareils classiques créés par Ruhmkorff, et notamment celles des bobines d’induction qui ont illustré son nom, les ateliers Carpentier s’adonnent plus particulièrement à l’étude et à la fabrication des instruments de mesure électriques, destinés à servir tant aux expériences scientifiques qu’aux usages industriels. C’est dans ces ateliers que sont réalisés, avec la collaboration de M. Marcel Deprez, les premiers ampèremètres et voltmètres gradués directement en unités pratiques ; c’est de ces ateliers que sort en 1881 le galvanomètre Deprez-d’Arsonval, à cadre mobile, dont les qualités universelles provoquent la diffusion rapide dans le monde entier et qui, pour la mesure des courants continus, se substitue à presque tous les autres systèmes.

En 1880, les ateliers Carpentier transforment radicalement la construction des boîtes de résistances par la création d’un nouveau modèle de bobine de résistance composée de deux parties : l’une fixe et invariable, l’autre facilement réglable.

Résistant également contre l’emploi, alors général, des boîtes de résistances à fiches nombreuses et à numération compliquée, ils s’attachent à la propagation du type de boîtes dites à décades, basé sur la numération décimale et ne comportant qu’une seule fiche par ordre d’unités.

En 1884, les ateliers Carpentier réalisent la série des appareils de mesure électriques pour la détermination de l’Ohm et installent, au Pavillon International des Poids et Mesures, tous les instruments qui ont servi à la comparaison des Etalons prototypes de l’Ohm légal. En 1886, on étudie et construit l’Electrodynamomètre absolu de M. Pellat.

Dès 1879, les ateliers Carpentier se consacrent d’une manière toute spéciale à la construction des appareils télégraphiques multiples imprimeurs Baudot : c’est dans leur bureau d’études techniques que la plupart des organes mécaniques, qui assurent à ce système sa supériorité sur tous les autres, sont combinés. L’appareil Baudot, utilisé depuis longtemps en France, est adopté par toutes les nations en relations télégraphiques directes avec Paris, et sa propagation chez les nations étrangères, pour leur service intérieur, fait de rapides progrès.

Les ateliers Carpentier s’occupent particulièrement de la création d’instruments destinés à l’étude des propriétés magnétiques des fers, étude qui est la base de la bonne construction des machines servant à produire ou transformer l’électricité.