En 1974, le Centre National d’études des Télécommunications développe le TIC-TAC (Terminal Intègre Comportant Téléviseur et Appel au Clavier) un projet de données accessibles dans les intervalles de la télévision, concept très novateur permettant de relier télécommunications et informatique.
L’idée est de coupler de façon acoustique un téléphone à fréquences vocales, une boite pleine d’électronique, une ligne téléphonique et un écran de télévision pour afficher les résultats ou les informations envoyés par l’ordinateur.
Cet appareil utilise comme organe d’entrée un clavier téléphonique et comme organe de sortie un téléviseur grand public. Il permet d’interroger un calculateur à partir d’un poste téléphonique à clavier et de recevoir sur la même ligne téléphonique des informations qui sont affichées sur l’écran du téléviseur. Tout ce dispositif ne demande aucune modification du poste téléphonique et du téléviseur, puisque l’interconnexion a lieu entre l’écouteur du poste téléphonique et la prise d’antenne du téléviseur. L’appareil téléphonique et le téléviseur peuvent par ailleurs être utilisés normalement.
Prévu pour être mis en vente à prix réduit, cet appareil devait répondre aux besoins du grand public en matière de consultation, de renseignement, d’enseignement programmé, de réservation d’articles… Mais faute de susciter un grand intérêt de la part des services d’exploitation des télécoms qui ne voyaient pas les nombreux avantages et les fonctionnalités d’un tel système, le TIC-TAC a rapidement disparu.
Mais il n’était qu’une préfiguration : l’aboutissement des travaux, véritable mariage de l’informatique et du téléphone, prend le nom de Vidéotex inter et donne naissance au début des années 1980 au Minitel et au réseau Télétel.
A propos
Objet venant après : Vidéotex inter
Date de création : 1974
Bibliographie
TIC TAC, un terminal domestique… Pourquoi pas ?, L’écho des recherches, n°75, Janvier 1974.
En savoir plus
Contexte scientifique : les années 1970 – 1975