Téléphone U 43

Ce modèle à cadran rotatif est celui qui a le plus contribué à la démocratisation du téléphone en France; il a été fabriqué pendant près de 20 ans et systématiquement installé chez les abonnés.

Ce terminal a pour objectif d’être universel, compatible avec les types de réseaux les plus courants, automatiques ou manuels à batterie centrale. Son coût de fabrication doit être faible afin de répondre à une forte demande. En raison de la pénurie de métaux en cette période de guerre, il doit être conçu à partir des matériaux les plus disponibles. Les appareils sont donc réalisés en bakélite et les composants deviennent des génériques.

Dans les toutes premières versions, le cadran est celui du PTT 24. Il est très vite remplacé par un nouveau modèle, plus fiable et faisant appel à des pièces en plastique, qui est lui aussi repris par le S 63.

Deux versions apparaissent sur le marché fin 1943. La première, dite universelle et portant la référence 331, est essentiellement destinée à équiper les réseaux en automatique rural. La seconde, dite BCI de référence 330, est destinée à remplacer le modèle 1910 dans les zones urbaines de moindre importance où la batterie centrale avec opératrice fait lentement son apparition.

En 1954 est proposé un modèle luxe en tous points identique au modèle BCI; il est réalisé en mélanine blanche ou ivoire. Un autre modèle voit le jour en 1955 : le U43 magnéto, adaptable à tous les types de réseaux existants (y compris les anciennes installations à batterie locale).

Malgré l’arrivée vingt ans plus tard de son successeur, le poste à clavier S 63, le U 43 est encore proposé par France Télécom dans les années 1980.