Téléphone Marty


En 1910, pour faire face au mécontentement de ses agents désarmés devant la diversité des appareils à entretenir, l’administration des PTT adopte et tente d’imposer un nouveau modèle, le téléphone système Marty.

Fabriqué par l’A.O.I.P (Association des ouvriers en instruments de précision) en 1910, ce modèle est le premier du réseau de l’Etat à être pourvu d’une magnéto actionnée par une petite manivelle permettant d’appeler l’opératrice. Il est également le premier répondant à un cahier des charges précis et produit en grande série par plusieurs sociétés.

Ce poste, robuste et pratique, connait un grand succès en France où il est en service pendant des décennies. Avec sa silhouette « boîte à sel », il orne pendant longtemps les ateliers, gares ou cabines… Il « équipe » le vélo de Jacques Tati dans Jour de Fête.

Il est composé d’un boitier cubique en noyer verni, mouluré en doucine et reposant sur quatre pieds patins en métal chromé, et équipé d’un magnéto avec combiné à capsule microphonique et d’un récepteur de type Ader. Une manivelle sur le côté permet d’appeler l’opératrice. Au-dessus se trouve le combiné composé d’un récepteur pour écouter et d’un microphone pour parler.

Ce téléphone civil a aussi été commandé en grande quantité par l’armée, pendant la Première Guerre mondiale. Les différences entre le modèle réglementaire militaire et le civil sont l’absence de plaque constructeur, la gravure d’un drapeau français avec un T en son centre et les parties métalliques, d’habitude chromées, recouvertes de peinture gris artillerie.

A propos

Date de création : 1910

Largeur : 26 cm

Hauteur : 23.5 cm

Profondeur : 19.3 cm

 

Bibliographie

Bertho Catherine, Télégraphes et téléphones de Valmy au microprocesseur, Libraire Générale Française, 1981, (Le livre de poche), 538p.

Carré Patrice A, Téléphones d’un temps perdu, Regards sur un objet technique…, Editions du Téléphone, 1996, 165p.

 

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Contexte scientifique : les années 1910 – 1915