Téléphone Bell expérimental

Le son transmis à la suite de cette manœuvre est si différent des sons habituels que le savant en déduit l’existence de courants électriques spécifiques qu’il nomme « courants ondulatoires ». Le lendemain, après avoir reconstitué les conditions de l’expérience, Watson perçoit la voix de Bell qui chantonne dans une pièce éloignée. La première transmission téléphonique vient d’être établie. Bell réalise alors divers appareils expérimentaux.

Le premier prototype inventé par Bell combine simplicité des organes et du fonctionnement. Malgré la distance, on distingue clairement les phrases et le son des voix des interlocuteurs. Ce téléphone de petit volume en forme de champignon se compose d’un pied d’environ 15 centimètres de long et d’un chapeau de 7 ou 8 centimètres de diamètre. L’appareil est constitué d’une bobine entourant un aimant permanent. Devant cet aimant vibre une membrane en fer doux. Les vibrations communiquées par la parole à la membrane du transmetteur entrainent des variations de flux magnétique d’un barreau aimanté. Cette action provoque ce que l’on appelle les « courants d’induction », très faibles qui, recueillis par la bobine du récepteur, modifient le champ créé par l’aimant permanent. Ils font ainsi vibrer la membrane du récepteur.

Pour la première fois, on arrive à transporter électroniquement la parole. Alexander Graham Bell avait, lui, travaillé avant tout sur la problématique de l’audition et sur la question de la réception sonore. Les premiers téléphones conçus par Bell étaient des appareils qui ne comportaient qu’un récepteur.
Le 14 février 1876, deux hommes qui ne se connaissent pas déposent à quelques heures d’intervalle un brevet pour un « télégraphe parlant ». C’est la naissance du téléphone. Après une bataille juridique, c’est Alexander Graham Bell qui est considéré comme l’unique inventeur de la téléphonie aux dépens d‘Elisha Gray.