Téléphone Aria

En 1989, Paul Quilès, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Espace demande de commercialiser très rapidement ce type de terminal afin de répondre au désir des consommateurs de disposer d’un terminal fixe, utilisable sans contraintes. Après consultation, c’est la société Matra et son modèle Aria qui sont choisis pour devenir le premier modèle agréé par les télécoms français. A sa sortie, il est proposé à un prix jugé compétitif par l’opérateur, 1500 francs.

Ce téléphone répond aux besoins de mobilité de la clientèle au sein de son domicile ou de ses lieux professionnels. L’utilisateur peut se déplacer jusqu’à 300 mètres autour de la base du téléphone. Son autonomie est de 6h30 en conversation et 30h en attente d’appels. Une touche permet de faire sonner le téléphone en cas de perte. Il dispose aussi de touche bis et secret. De plus il donne accès aux service dits de confort, commercialisés par France Télécom, tels que le transfert d’appels, la conversation à trois ou encore le réveil. Il propose également l’enregistrement de 10 numéros en mémoire. Il est commercialisé en deux coloris, blanc et bleu gris. Il mesure 22 cm x 16 cm.

Ce terminal utilise les fréquences radio pour la transmission des informations entre la base, branchée au réseau et le combiné mobile. Les fréquences utilisées appartiennent aux bandes de fréquences 26 MHZ et 41 MHZ. Ces fréquences sont les seules alors disponibles pour ce genre d’utilisation. Elles ne correspondent pas aux fréquences les plus couramment utilisées dans les pays où les appareils sans fil sont alors très développés (Etats-Unis, Japon), car en France ces fréquences sont dédiées à d’autres utilisations civiles ou militaires, ce qui explique en partie le retard pris par la France dans le développement de la téléphonie sans fil.

Depuis 1986, le marché des postes téléphoniques est libre en France. Les abonnés n’ont plus l’obligation de se procurer leurs terminaux auprès de France Télécom.