Téléimprimeur Wright et Nigron


Le téléscripteur, appareil permettant la génération et la réception de messages via des signaux électriques, est constitué d’une machine à écrire électrique munie d’un clavier de type universel et d’un coffret de commutation.

On parle également de téléimprimeur ou de télétype (TTY en notation abrégé). Télétype est à l’origine une marque déposée en 1925 par la société Édouard Belin. Cet appareil est d’apparence semblable à une machine à écrire. Les caractères tapés peuvent être mémorisés par perforation d’une bande de papier. Les appareils sont rendus de plus en plus compacts, et le bruit peut être réduit grâce à l’impression à aiguilles.

Un réseau de télécommunications internationales a été créé pour relier entre eux ces appareils : le réseau Télex. Les centraux Télex permettent la conversion de code et de vitesse ainsi que la mémorisation intermédiaire. La mise en réseau d’appareils de différentes normes et vitesses devient ainsi possible. Vers la fin des années 1960, toute entreprise importante a son adresse télex. Celui-ci perd de son importance à mesure que les machines gagnent en performance et qu’arrive la messagerie électronique.

Ce modèle de téléscripteur de la marque Wright et Nigron est créé par Wright en 1893 et modifié en 1910 par Nigron, Directeur des sciences techniques de l’agence Havas. Il est utilisé jusqu’en 1982 par l’ AFP (agence France-Presse) sur le réseau général des P.T.T. Il assure le service des courses hippiques, le service financier, le service d’informations. 1000 exemplaires environ sont construits entre 1893 et 1935.

Lorsque l’abonné veut transmettre un message, il le centre, frappe sur le clavier du téléimprimeur le numéro d’appel de son correspondant et obtient ce dernier par voie entièrement automatique ou par l’intermédiaire d’une opératrice. Avant toute intervention du demandeur a lieu un échange d’indicatifs qui permet aux correspondants de s’assurer réciproquement de leur identité. Les émetteurs automatiques d’indicatifs des téléimprimeurs étant plombés par les agents de l’administration, une garantie absolue d’authenticité quant à l’origine des messages échangés est ainsi obtenue.

Le texte des correspondances s’imprime en caractères de couleur sur une page qui se déroule devant l’opérateur : noire pour la réception, rouge pour la transmission, ce qui en facilite la lecture et la compréhension. L’appareil peut fournir deux ou trois copies en même temps que l’original. Les téléimprimeurs peuvent être équipés, pour la transmission automatique, d’une perforatrice et d’un transmetteur. Tout caractère frappé sur le clavier du téléimprimeur peut alors être à la fois imprimé sur page et perforé sur une bande annexe destiné à être retransmise ultérieurement.

Lorsque la communication se trouve établie avec un correspondant désigné, la bande perforée est introduite dans le transmetteur qui envoie sur la ligne, à une cadence soutenue et régulière, des impulsions correspondant aux signes perforés. Ceux-ci sont retraduits en caractères d’imprimerie sur l’appareil du correspondant. Les bandes perforées peuvent être préparées à l’avance pour une durée de transmission correspondant aux périodes de taxation (fixées par trois minutes indivisibles).

A propos

Objet venant avant : télégraphe électrique

Objet venant après : fax/mail

Inventeur : Wright

Date de création : 1893

Date de désinvestissement : années 80

 

En savoir plus

Contexte scientifique : les années 1890 – 1895