En 1836, un jeune officier démobilisé, William Cooke, découvre à son retour des Indes en Allemagne le télégraphe de Schilling, élaboré en Russie en 1837. Il fait appel à un professeur du King’s College de Londres, Charles Wheatstone, pour le perfectionner et le simplifier.
Ils déposent leur premier brevet en 1837 pour un télégraphe à cinq aiguilles aimantées, expérimenté avec succès sur 2 km entre Euston et Camden. Cet appareil est le premier télégraphe électrique fonctionnel mis au point. L’invention de la pile par Alessandro Volta en 1799 a permis l’invention du télégraphe de Wheatstone et Cooke.
La tablette réceptrice du télégraphe de Wheatstone et Cooke est composée de vingt lettres de l’alphabet et de cinq aiguilles aimantées qui s’orientent successivement vers chacune de lettres en fonction des impulsions électriques données par l’émetteur. Cela permet de recomposer les mots, lettre à lettre. A terme, ils n’utilisent qu’une seule aiguille.
La première ligne, mise en service en 1838 entre la gare de Paddington à Londres et West Drayton, est financée par les compagnies de chemin de fer. Le premier essai a lieu sur la ligne Londres-Birmingham, sur un kilomètre et demi. D’autres compagnies adoptent le système dans les années qui suivent. Le télégraphe se développe dans l’ensemble de l’Europe par l’intermédiaire des compagnies de chemin de fer. Il est ouvert aux correspondances privées en 1842.
En 1852, c’est 6500 km de lignes télégraphiques qui parcourent l’Angleterre.
A propos
Objet venant avant : télégraphe de Schilling
Objet venant après : télégraphe Morse
Inventeurs : Charles Wheatstone et William Cooke
Date de création : 1837
Bibliographie
Bertho Catherine, Télégraphes et téléphones de Valmy au microprocesseur, Libraire Générale Française, 1981, (Le livre de poche), 538p.
Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.
En savoir plus
Les inventeurs : Charles Wheatstone et William Cooke
Contexte scientifique : les années 1835 – 1840