En 1842, Wheatstone et Cooke développent le premier télégraphe à deux aiguilles aimantées, premier type effectif de télégraphe électrique à longue distance. Le courant électrique actionne les aiguilles qui
indiquent des lettres.
Après la découverte du télégraphe par les Anglais, Louis Bréguet, sur les instigations d’Alphonse Foy (directeur général des télégraphes) développe également un télégraphe électrique pour remplacer le système de télégraphe optique alors en usage dans l’hexagone.
Le système télégraphique Bréguet, appareil qui reproduit les signaux Chappe, voit le jour en 1844. Le télégraphe à cadran de Bréguet est, lui, surtout utilisé par les chemins de fer français. On le met pour la première fois en service en juin 1844, sur la ligne de chemin de fer reliant Paris à Versailles. Quant à la première ligne télégraphique, elle est construite de Paris à Rouen en 1845, sous la direction de Louis Bréguet.
Cet appareil est simple d’utilisation pour les employés des télégraphes. La vitesse d’un débutant est de 20 lettres par minute tandis qu’un employé expérimenté peut transmettre 90 à 100 lettres par minute. D’un maniement simple, ce télégraphe est utilisé dans les années 1850-1860, dans les petites stations de chemin de fer car il ne nécessite pas de personnel spécialisé pour envoyer ou recevoir des dépêches. Cependant, à cause de son débit très lent et du fait qu’il ne laisse pas de traces du message, il n’est pas retenu par l’administration des télégraphes.
Le terminal Bréguet se compose d’un émetteur et d’un récepteur. L’émetteur est composé d’un disque portant les 26 lettres de l’alphabet, de chiffres et d’une croix pour séparer les lettres. Le terminal est également composé d’une manivelle, d’une roue mobile, d’un levier, d’un électro-aimant et d’un ressort. Pour le faire fonctionner, il faut faire tourner la manivelle jusqu’à la lettre désirée. En passant d’une lettre à l’autre, la manette produit une série d’émissions et d’interruptions de courant. Ces mouvements entrainent la roue et son aiguille. Ces impulsions, suivant leur nombre, différencient les lettres : une pour un A, cinq pour un E, etc. Quant au récepteur, son aiguille se déplace sur le cadran en fonction des impulsions émises par le manipulateur de l’autre côté de la ligne.
A propos
Objet venant avant : télégraphe de Wheatstone et Cooke
Objet venant après : télégraphe Morse
Inventeur : Louis Bréguet
Date de création : 1844
Largeur : 18.7 cm
Hauteur : 11.3 cm
Profondeur : 22.2 cm
Bibliographie
Bertho Catherine, Télégraphes et téléphones de Valmy au microprocesseur, Libraire Générale Française, 1981, (Le livre de poche), 538p.
Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.
Carré Patrice A, Le téléphone, le monde à portée de voix, Gallimard, 1993, (Découvertes Gallimard Techniques), 128p.
Carré Patrice A, Télégraphes, Innovations techniques et société au 19ème siècle, Editions du Téléphone, 1996, 169p.
En savoir plus
L’inventeur : Louis Bréguet
Contexte scientifique : les années 1840-1845