Standard 25 directions


Le standard à vingt-cinq directions, fabriqué par la Compagnie des téléphones Thomson-Houston en 1911, permet de mettre en communication les abonnés les uns avec les autres grâce à un bureau central. Il est le premier modèle de la série de ce type de matériel, normalement utilisé dans les bureaux centraux.

Le meuble prend la forme d’un tableau d’ébénisterie, complété par une tablette horizontale ou « keyboard » sur laquelle sont fixés les organes de communication : fiches, boutons d’appel et d’écoute. L’ensemble est monté sur un soubassement. Ce tableau ou standard comporte des signaux d’avertissement ou annonciateurs et des commutateurs. L’équipement comprend 25 annonciateurs d’appels et 25 jacks d’abonnés. Les annonciateurs sont rangés par lignes de cinq, ils surmontent un panneau qui comprend les jacks disposés de la même façon.

Chacun des numéros du tableau correspond à un abonné. Lorsque la personne qui veut avertir le bureau central a appelé, au moyen de sa sonnerie, le courant de la pile étant lancé dans la ligne, l’armature de l’électro-aimant de chacun des numéros du tableau annonciateur est attirée et déclenche le disque. Au-dessus du disque et en communication avec la sonnerie se trouve une bande de cuivre, bombée, sur laquelle tombe ce disque. Le contact métallique étant établi, le numéro apparaît et la sonnerie retentit, jusqu’au moment où l’employé vient remettre le disque dans sa position primitive.

Les commutateurs sont composés de deux chevilles, attachées à un cordon mobile. Ils permettent de mettre en communication les deux points de chaque tableau auxquels viennent aboutir les lignes des abonnés.

L’employé prend un cordon mobile et enfonce l’une des extrémités de ce cordon dans le trou portant le numéro du premier abonné, puis elle enfonce l’autre extrémité du cordon dans le trou correspondant au numéro du second abonné avec lequel le premier abonné désire converser. La communication est ainsi établie entre eux.

Quand les deux abonnés ont fini de se parler, ils doivent l’annoncer au bureau central, en pressant le bouton d’appel de leur transmetteur, ce qui a pour résultat de faire tomber la plaque du tableau indicateur sur le standard. Un tel standard qui n’a jamais à prendre en charge un trafic élevé est utilisé par une seule opératrice et ne dispose pas des organes du poste de secours.

A propos

Date de création : 1911

Largeur : 40 cm

Hauteur : 150 cm

Profondeur : 54.2 cm

Bibliographie

Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.

Carré Patrice A, Téléphones d’un temps perdu, Regards sur un objet technique…, Éditions du Téléphone, 1996, 165p.

Figuier Louis, Le Téléphone, son histoire, sa description, ses usages, Paul Ollendorf, Librairie Illustrée Paris, Pages 229 à 238.

Lecouturier Yves, Le patrimoine français des télécommunications, Collection La Patrimoine des Institutions Economiques, Flohic éditions, Paris, 2002, 565p.

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Contexte scientifique : les années 1910 – 1915