Pneumatique


En 1866, Napoléon III souhaite la mise en place d’un réseau pneumatique sur le modèle londonien. L’objectif est de permettre aux bureaux de poste parisiens de s’échanger rapidement du courrier et de faciliter la transmission des dépêches, ralentie par l’encombrement des rues et du réseau télégraphique.

La poste pneumatique est mise en place en décembre 1866 par l’administration des postes. La première liaison d’essai est réalisée entre les bureaux de poste de la Bourse et du Grand Hôtel, boulevard des Capucines à Paris, sur une ligne de mille cinquante mètres de long. Ces premiers essais étant concluants, une première ligne est créée entre le bureau de la Bourse et le bureau central rue de Grenelle.

Les bureaux sont reliés entre eux par un réseau complexe de tuyaux placés soit dans les égouts, soit dans des tranchées et même sous les ponts de la Concorde et du Carrousel. Les lettres sont placées dans une boite cylindrique, appelée « curseur », d’un diamètre légèrement inférieur à celui du tube pneumatique dans lequel elle est introduite. Cette boite est munie d’une collerette relativement souple, de telle manière que ses bords, en frottant contre les parois du tube, l’obturent complètement. On injecte de l’air comprimé à l’arrière de la boite qui est envoyée à destination à près de trente kilomètres par heure, soit huit cent mètres par minute. Les dépêches arrivant au bureau de poste sont remises aux facteurs télégraphistes qui les portent aux destinataires. Il faut compter entre une heure et quart et une heure et demie entre le dépôt et la remise du message.

Au départ réservé aux courriers officiels et administratifs, il devient en 1879 un service postal accessible aux particuliers. En 1888, on dénombre près de deux-cent kilomètres de tuyaux. Au début du siècle, c’est quatre-cent kilomètres de tube et près de quatorze millions de plis (télégrammes, cartes postales, enveloppes) qui transitent chaque année par ce système. Le service est exploité jusqu’au 30 mars 1984; il est alors stoppé en raison de la vétusté du réseau.

A propos

Objet venant avant : télégraphe électrique

Objet venant après : Télex

Date de création : 1866

Date de désinvestissement : 1984

Largeur : 60.6 cm

Hauteur : 159.8 cm

Profondeur : 80 cm

Bibliographie

Bertho Catherine, Télégraphes et téléphones de Valmy au microprocesseur, Libraire Générale Française, 1981, (Le livre de poche), 538p.

Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.

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Contexte scientifique : les années 1865 – 1870