Le parleur ou sounder Morse est développé en 1865 par Alfred Vail, un ingénieur associé de Morse, qui est à l’origine du Code Morse. Il se rend compte que le message peut être lu directement à partir du son Morse, sans regarder la bande de papier.
Il invente donc le sounder ou parleur pour lire les signaux Morse traduits d’après le bruit que fait l’armature de l’électro-aimant. Lorsque le levier d’un récepteur Morse frappe sur les buttoirs, il produit un son, différent suivant la durée du contact, ce qui permet de distinguer s’il s’agit d’un point ou d’un trait.
La succession des sons permet à un opérateur entrainé de reconnaître les différentes lettres de l’alphabet sans avoir besoin de lire les signaux sur la bande de papier. Ce système est très utilisé aux Etats-Unis. En France, son usage est restreint à la télégraphie militaire (qui l’a adopté en raison de sa commodité et de sa rapidité de lecture).
La lecture au son exige une vitesse de transmission modérée, environ 15 à 16 mots par minute contre 25 imprimés sur une bande papier. L’absence d’impression rend le dispositif beaucoup plus compact et beaucoup moins encombrant; c’est cet appareil réduit qui porte le nom de parleur.
Les parleurs ont pratiquement tous une forme similaire. Le parleur est monté sur une base en noyer vernis de 140 mm x 76 mm et d’une épaisseur de 9 mm. Il se compose d’un circuit magnétique, d’un électro aimant, d’un marteau et d’une enclume vissée à une double planchette. Une première planchette supérieure évasée est destinée à renforcer le son par des vibrations. La planchette inférieure sert de socle au télégraphe. L’électroaimant ne comporte qu’une seule bobine isolée en fil de cuivre enroulée autour d’un noyau de fer et recouvert par un tissu de soie.
A propos
Objet venant avant : télégraphe Morse
Inventeur : Alfred Vail
Date de création : 1865
Largeur : 19 cm
Hauteur : 37.9 cm
Profondeur : 15 cm
Bibliographie
Blavier E-E, Nouveau traité de télégraphie électrique, cours théorique et pratique, Tome 1, Ed Eugène Lacroix, 1867, 476 p.
Montillot L, Télégraphie, Ed Vve Ch. Dunod, 1898, 624p.
En savoir plus
L’inventeur : Alfred Vail
Contexte scientifique : les années 1865 – 1870