Demi baie de sélecteurs Rotary


Dans le cadre d’un plan de redressement du téléphone, le gouvernement français lance en 1925 une consultation pour l’équipement du réseau automatique de Paris. Se livre alors une « bataille industrielle » pour l’équipement du central de Carnot.

Trois systèmes sont en lice, le Strowger, le système Rotary et le système suédois Ericsson. A Nice, le 19 octobre 1913, un premier commutateur rotatif Strowger est mis en service. En novembre 1915 ; le premier central semi-automatique Rotary 7A est déjà installé à Angers puis à Marseille Colbert I en 1919. Le système Rotary 7A est finalement choisi le 13 octobre 1926 pour équiper la capitale.

C’est une filiale d’ITT (International Telephon and Telegraph Corporation) qui remporte le marché et installe un matériel de type Rotary (système de communication rotatif). Outre des arguments techniques de poids (souplesse tout à fait remarquable du matériel et meilleur acheminement des communications), ITT achève de convaincre en proposant la création d’une usine en banlieue.

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, ITT a de solides bases en Europe. Soutenue par la diplomatie américaine, la société dispose d’une réelle puissance.

L’arrivée d’ITT est marquée par le rachat des Téléphones Thomson-Houston, le 14 avril 1926 et quelques années plus tôt de la maison française Aboilard. En 1924, la compagnie des Téléphones Thomson-Houston reprend le développement du système Rotatif R6. un système rotatif de « conception française ».

La commutation se fait au moyen de roues dentées entrainées par un moteur en mouvement rotatif. On appelle ces systèmes des « systèmes rotatifs ». Le Rotary est commercialisé à l’exportation. Le central Paris Carnot, est mis en service le 22 septembre 1928, bureau téléphonique équipé d’un système Rotary 7A1, directement inspiré de son homologue américain Panel (Western Electric).

A propos

Objet venant avant : Rotary R7A

Objet venant après : Rotary 7A1

Date de création : années 1913 pour le Rotary 7A puis 1927 pour le Rotary 7A1

Date de désinvestissement : juillet 1985

Largeur : 59 cm

Hauteur : 161.4 cm

Profondeur : 59 cm

Bibliographie

Bertho Catherine, Télégraphes et téléphones de Valmy au microprocesseur, Libraire Générale Française, 1981, (Le livre de poche), 538p.

Carré Patrice A, Du tam-tam au satellite, Presses Pocket,1991, (Explora), 127p.

Claude Rizzo : http://telecommunications.monsite-orange.fr/page-55a1006db3999.html

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Contexte scientifique : les années 1925 – 1930