Les années 1870 – 1875
Les années 1870 – 1875
Quelques inventions et découvertes marquantes des années 1870-1875…
La presse rotative
L’inventeur américain Richard March Hoe étudie d’abord avec son père la possibilité d’actionner les presses à vapeur. Ayant examiné une presse à vapeur de Napier venue d’Europe, ils mettent sur le marché une nouvelle presse bien supérieure. Richard M. Hoe invente une presse où la forme imprimante n’est plus plate, mais placée sur un cylindre : elle tourne d’un tour pour imprimer chaque feuille, évitant ainsi les allers et retours qu’impose la forme à plat traditionnelle. Le brevet est déposé en 1847 et la machine commercialisée la même année. Toutefois, le principe de la forme arrondie pose problème, car les caractères mobiles tiennent mal. Hoe décide donc de mettre des espaces entre les colonnes de section trapézoïdale. Il met au point la « tortue », une forme incurvée, spécialement conçue à cet usage. Plus tard, ces compositions toujours instables sont remplacées par des clichés stéréotypiques obtenus par moulage d’une forme traditionnelle, ensuite cintrés, qui seront en usage jusqu’à le fin des rotatives typographiques, à le fin du XXe siècle. Le pliage des feuilles à la sortie apparaît en 1871.
L’Obéissante, premier véhicule à vapeur collectif
Amédée Bollée fabrique le premier véhicule routier à vapeur collectif, capable de transporter douze personnes, en 1873 ; la voiture porte le nom de l’Obéissante. Elle est silencieuse, facilement maniable et dispose déjà de la plupart des solutions mécaniques de l’automobile du futur : quatre roues, une direction à double pivot, une propulsion par les roues arrières, une suspension à quatre roues indépendantes. En 1875, Amédée Bollée accomplit le premier voyage Le Mans-Paris, en dix-huit heures. La réglementation ne prévoyant pas la circulation de voitures sans chevaux, soixante-quinze procès-verbaux lui sont dressés lors de son arrivée à Paris. L’incident est néanmoins réglé après une conversation et une promenade avec le préfet de police.
Le fil de fer barbelé
Le fil de fer barbelé a été inventé par un fermier américain du nom de Joseph Farwell Glidden, qui s’est servi, pour les pointes du fer, d’un moulin à café. Celles-ci étaient placées le long d’un fil, et un autre fil était enroulé autour du précédent afin de fixer les pointes. Son brevet pour le barbelé le plus répandu a été déposé le 24 novembre 1874. Ayant gagné la bataille judiciaire née de la contestation de sa paternité pour l’invention du fil de fer, il crée la Barb Fence Company dans l’Illinois pour produire industriellement la première machine capable de le produire en grande quantité et à faible coût.