Au début des années 1940, les scientifiques s’interrogent sur la localisation de l’information génétique. En 1944, le médecin-chercheur canadien Oswald Avery identifie sur les bactéries la substance qui compose les chromosomes : l’acide désoxyribonucléique, ou ADN. Il conclut alors que c’est dans l’ADN que se cache notre hérédité. Six ans plus tard, le biochimiste américain Edwin Chargaff découvre que la molécule d’ADN est une très grosse molécule, une macromolécule, composée de quatre types de molécules plus petites, appelées nucléotides et qui se distinguent par leur base azotée: A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine). En outre, selon lui, ces nucléotides sont attachées les unes aux autres comme les perles d’un collier. Le problème, c’est que l’on ignore la disposition de ces perles, c’est-à-dire sa structure. Grâce à une photographie de l’ADN obtenue par Rosalind Franklin, une biologiste, Crick et Watson comprennent que l’ADN est constituée en double hélice. En 1954, ils vont plus loin dans leurs découvertes en comprenant que l’ADN est formé de deux brins identiques enroulés l’un autour de l’autre avec entre eux deux, comme des barreaux d’échelle, les bases A, T, C et G.